Le gaspillage alimentaire est un des fléaux auquel doit faire face cette génération. Avec plus de 1,3 milliard de tonnes d’aliments gaspillés par an, c’est une vraie crise mondiale dont nous faisons face. Pour lutter contre ce gaspillage, une nouvelle tendance a fait surface.

Cette dernière consiste à acheter les invendus alimentaires des grandes surfaces, et même à donner ses propres produits non consommés. Cependant, une idée aussi ambitieuse nécessite une grande organisation. C’est là qu’intervient Nous Anti-Gaspi, une épicerie engagée qui a pour but de lutter contre le gaspillage alimentaire.

En quoi consiste Nous Anti-Gaspi ?


Créée en 2018 par les fondateurs Vincent Justin et Charles Lottmann, Nous Anti-Gaspi opère sous la devise “rien ne se perd, tout se gagne”. Comme son nom l’indique, l’enseigne a un but très clair : redonner une nouvelle vie aux produits mis de côté par les grandes enseignes. Pour ceci, Nous Anti-Gaspi doit d’abord changer les habitudes de consommation des habitants, et les échanger par une consommation durable et responsable.

Le premier magasin Nous Anti-Gaspi voit le jour en avril 2018 à Melesse, au nord de Rennes. Grâce à son franc succès, de nouveaux points de ventes ont vite vu la lumière du jour en commençant par une épicerie dans le département de la Mayenne et une autre dans la Manche pour enfin ouvrir une nouvelle extension en Ile et Vilaine. Avec comme projet à long terme l’ouverture de 10 magasins par an, ce sont déjà 2 épiceries sur la capitale française et une quinzaine éparpillées dans le reste du pays.

Pour ces magasins de taille moyenne, ce sont plus de 8 millions d’euros de fonds levés en 2020 pour continuer à travailler sur le projet et le développer en devenant le plus grand réseau de magasins d’alimentation de France, et ainsi, pouvoir combattre le gaspillage alimentaire à grande échelle.

L’enseigne bretonne arrive à valoriser l’équivalent de 100 000 repas par mois, ce sont donc 12 tonnes de produits alimentaires retrouvant un nouveau souffle chaque semaine.

Le concept derrière Nous Anti-Gaspi


Ce sont plus de 50 kg de nourriture qui sont jetés par les Français chaque année, un véritable gaspillage de ressources alimentaires qui doit être stoppé. Pour ce faire, Nous Anti-Gaspi propose de donner une nouvelle vie aux invendus alimentaires qui ne cessent d’accroître.

Pour réaliser ce défi, l’enseigne repose sur un simple modèle à suivre et qui est :

  • De proposer un prix juste pour les grandes marques souhaitant mettre leurs produits invendus sur le circuit de la consommation. Aidant par le même moment leur image de marque ;

  • De proposer des produits écoresponsables avec un sceau spécial pour attirer de la clientèle souhaitant ne pas gaspiller de la nourriture, tout en faisant des économies ;

  • De devenir l’enseigne alimentaire numéro 1 en France avec ses produits invendus et déclassés pour une France plus consciente de l’écologie.


Comment fonctionne Nous Anti-Gaspi ?


Pour alimenter les rayons de ses magasins, Nous Anti-Gaspi doit d’abord négocier avec des sources pour racheter leurs invendus.

Certaines de ces sources viennent :

  • Des grandes marques, celles-ci sont les producteurs numéro 1 des invendus en France, et ceci, à cause de leur politique de surstock. Les invendus de marques sont généralement saisonniers ou simplement engendrés par l’absence de la demande ;

  • De retailers, ou plus communément connus sous le nom de distributeurs. Ils se retrouvent chaque année avec un gros stock d’invendus qui n’ont même pas été introduits au circuit de la consommation. Pour obtenir ces invendus, il suffit de négocier avec le siège des distributeurs ;

  • D’autres options comme l’achat d’invendus auprès de la douane, dans des enchères de liquidation judiciaire ou aux enchères de déstockage.


Une fois les produits obtenus à bon prix, Nous Anti-Gaspille soigne ses étalages pour offrir à ses clients des produits écologiques et responsables prêts à la dégustation avec d’excellents prix, 30 % moins chers que ceux sur le marché. Un des distributeurs de ces invendus sont les petits producteurs locaux, qui grâce à Nous Anti-Gaspi obtiennent un gain supplémentaire. De cette manière, consommateurs, producteurs et la planète Terre sont bénéficiaires.

Vous trouverez donc dans les épiceries Nous Anti-Gaspi des produits de saison qui n’ont pas été achetés, car jugés trop abîmés. Une simple bosse dans les fruits et légumes fait sortir ces derniers de la ligne de vente pour laisser place à des alternatives plus attractives.

Ce mode de consommation est la raison pour laquelle les fruits et légumes sont les plus concernés par le gaspillage avec chaque année plus de 25 % de perte.

Où vont les invendus de Nous Anti-Gaspi ?


Pour continuer dans son esprit de solidarité, l’enseigne Nous Anti-Gaspi s’engage à donner ses propres invendus aux associations alimentaires de sa région. En plus de ces dons alimentaires, ce sont des dons financiers dont bénéficient les associations grâce à Nous Anti-Gaspi.

En effet, à chaque achat, c’est 1 % du montant payé qui part vers des partenaires comme Miimosa et Solidarité Paysans de Bretagne.

Notre Avis sur l’enseigne Nous Anti-Gaspi


Une cause noble est toujours digne de salutations. Depuis 2018, l’enseigne tente de changer les habitudes alimentaires des Français pour une approche plus écologique et responsable à la consommation. Si vous êtes habitué aux grandes surfaces, il est temps de rendre visite à l’épicerie Nous Anti-Gaspi de votre région.

Même si l’idée d’acheter et de consommer des invendus alimentaires peut sembler très peu tentante pour certains, on vous rassure tout de suite, ce sont des produits de qualité qui sont présents dans les rayons de ces magasins. Choisis avec soin par les responsables d’approvisionnement de l’enseigne, vous ne risquez rien en profitant des 30 % de réduction de prix disponibles chez eux.

Avec un très bon accueil et un étalage soigné, vous vous sentirez à l’aise en marchant dans les rayons des épiceries Nous Anti-Gaspi. Une manière de rendre l’enseigne encore plus écolo est de faire participer ses clients dans leur processus d’approvisionnement.

Même si un peu délicat à réaliser, offrir la chance aux consommateurs de donner leurs produits non consommés serait un grand pas vers une consommation plus responsable.