Environ cinq mille personnes et 150 organisations sont attendues pour participer à l’événement Les Résistantes, une rencontre rassemblant des luttes locales et internationales, organisée conjointement par la Confédération paysanne, les Faucheurs et faucheuses volontaires et l’association Terres de luttes jusqu’à dimanche.
“Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’organiser cette rencontre des luttes sur le plateau du Larzac, un lieu qui a été sauvé grâce aux combats menés”, a déclaré à l’AFP Sara Melki, porte-parole de la Confédération paysanne de l’Aveyron. Elle faisait référence à la mobilisation des années 1970 contre l’extension d’un camp militaire qui aurait détruit des terres agricoles.
“Il y a actuellement beaucoup de bétonisation inutile : autoroutes, entrepôts, zones commerciales. Il y a aussi des projets polluants”, a-t-elle ajouté, précisant que des opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires français les plus radioactifs à Bure (Meuse) participeront également à la rencontre.
Le Larzac, terre de luttes
De nombreuses assemblées, tables rondes et ateliers de formation sont prévus à La Couvertoirade, un petit village de l’Aveyron.
Par coïncidence, cette mobilisation a lieu juste avant l’examen, mardi, par le Conseil d’État, du référé-suspension contre la dissolution par le gouvernement des Soulèvements de la terre, à la suite des violents affrontements de Sainte-Soline. Les Soulèvements de la terre tiendront une conférence de presse vendredi à La Couvertoirade.
Le plateau du Larzac a été le lieu d’une lutte de dix ans, débutée en 1971, menée d’abord par une centaine d’agriculteurs, rejoints ensuite par des dizaines de milliers de jeunes militants. Le projet d’extension du camp militaire a finalement été abandonné après l’élection à la présidence de la République du socialiste François Mitterrand en 1981.
Source : Info Durable
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