Dans un contexte où l’écologie devient de plus en plus un sujet de débat au sein de l’Église, le pape Léon XIV a récemment envoyé un message fort lors de la réunion des évêques de la Conférence ecclésiale de l’Amazonie qui s’est tenue à Bogotá en août 2025. Ce message, adressé par le biais du Secrétariat d’État du Vatican, aborde des questions cruciales liées à l’écologie, à la spiritualité et à la mission évangélique de l’Église. Dans cet article, nous explorons la portée et les implications de ce message en relation avec la tradition catholique et les récentes polémiques qui entourent le culte de la Pachamama.
Léon XIV et la Tradition Catholique : Un Retour aux Sources
L’un des éléments clés du message papal de Léon XIV est le retour à une doctrine sociale de l’Église qui valorise la création de Dieu sans tomber dans le piège de l’idolâtrie. Contrairement à son prédécesseur qui a toléré un certain niveau de syncrétisme, Léon XIV souligne que la mission de l’Église consiste avant tout à proclamer l’Évangile. La question de l’environnement est intégrée dans cette mission, mais ne doit pas se transformer en dévotion à la nature. Le pape a clairement affirmé que « les choses ont été données pour que nous puissions louer Dieu » et non pour devenir les objets d’une adoration.
Ce retour aux sources met en lumière plusieurs enjeux :
- Réaffirmation de la primauté de Dieu : La création doit être respectée, mais ne peut pas remplacer le Créateur.
- Réflexion sur les relations humaines : Les peuples de l’Amazonie, souvent en situation précaire, nécessitent une attention particulière dans le cadre de la mission de l’Église.
- Éviter l’idolâtrie de la nature : Le message insiste sur le fait que tout acte de protection de l’environnement doit être orienté vers la glorification de Dieu, évitant ainsi de tomber dans le culte de la Pachamama et d’autres éléments similaires.
Ce discours de Léon XIV est donc une réponse aux critiques qui ont suivi la gestion de l’écologie par l’Église, particulièrement en Amazonie. En décalant le regard vers un rapport sain avec l’environnement, le pape encourage les catholiques à prendre soin de la création tout en gardant à l’esprit leur mission fondamentale : l’évangélisation.

La Relation entre Écologie et Mission Évangélique
Le concile Vatican II a déjà établi des fondations sur l’importance d’une spiritualité ancrée dans la création. Également, Léon XIV fait allusion à ceci en rappelant que la protection de l’environnement est une extension de la mission évangélique. Selon lui, il est impératif que les évêques naviguent dans cette dualité en étant des gardiens de la création tout en restant fidèles à leur vocation principale d’évangélisation.
Pour mieux comprendre cette dynamique complexe, examinons des exemples récents de projets évangéliques qui intègrent la préservation de l’environnement :
- Initiatives de reforestation : À travers l’Amazonie, certaines communautés chrétiennes prennent des initiatives pour replanter des arbres tout en prêchant l’Évangile. Ceci démontre que l’amour pour la création peut coexister avec l’amour pour le Créateur.
- Éducation écologique : De nombreuses paroisses organisent des sessions d’éducation environnementale pour sensibiliser les jeunes sur l’importance de la nature dans le cadre de la foi.
- Coopération avec les peuples autochtones : Au lieu d’imposer des solutions, le respect des traditions autochtones dans la gestion de la terre est devenu une priorité, favorisant un dialogue entre cultures.
En fin de compte, Léon XIV exhorte les évêques à adopter une approche intégrée qui valorise la vie humaine tout en honorant la création, portant la voix des plus démunis et promouvant la justice sociale.
Rejet de la Pachamama et Écologie du Culte de la Nature
Il est indéniable que la question de la Pachamama a suscité des débats passionnés. Léon XIV, dans son message, souligne le besoin de rejeter une vision qui élève la nature au-dessus de la relation avec Dieu. Dans ce contexte, la Pachamama, représentée comme une déesse de la fertilité, est perçue par certains comme un symbole de paganisme qui pourrait compromettre la foi chrétienne.
La problématique soulève des interrogations profondes :
- Quelles symboliques derrière la Pachamama : Pour certains, ces représentations sont des symboles de vie. Pour d’autres, elles incarnent un risque d’idolâtrie.
- Comment gérer la diversité religieuse : L’Amazonie est un lieu de croisements culturels où le dialogue interreligieux est souvent nécessaire.
- La position de l’Église : Léon XIV a clairement énoncé que l’Église ne doit pas plier devant la nature, mais plutôt agir en tant que gestionnaire de la création confiée aux hommes par Dieu.
En rejetant la vénération de la Pachamama, Léon XIV affirme un besoin de clarification théologique, insistant sur le fait que la création est au service de l’humanité pour la gloire de Dieu. Ainsi, le message qui résonne est clair : la coalition entre l’écologie et l’évangélisation est possible, mais sans compromettre la foi.
| Éléments | Pachamama | Vision Catholique selon Léon XIV |
|---|---|---|
| Nature | Objet de vénération | Création à gérer pour Dieu |
| Esprit | Spiritualité panthéiste | Relation personnelle avec le Créateur |
| Finalité | Sacralisation de la nature | Évangélisation et noblesse de l’homme |
Les Conséquences d’une Vision Déformée de l’Écologie
Une idolâtrie de la nature peut entraîner non seulement des erreurs spirituelles, mais également des dérives écologiques. Léon XIV met en avant la nécessité d’un approche équilibrée, où la protection de l’environnement ne doit jamais occulter l’appel à la mission. Certaines des conséquences d’une telle dérive peuvent inclure :
- Déconnexion de la spiritualité chrétienne : Les croyants peuvent se retrouver en conflit entre leurs convictions et une nouvelle forme de dévotion à la terre.
- Activisme sans fondement doctrinal : Des actions peuvent être menées sans lien avec le message évangélique, perdant ainsi leur essence.
- Mauvaise gestion des ressources : Un manque de compréhension des relations sacrées entre l’homme et la nature peut mener à des pratiques nuisibles.
Dans ce cadre, les évêques ont la mission d’éclairer cette voie, en enseignant comment aimer la création sans s’y abandonner.

Une Urgence Pastorale : La Charité au Coeur du Message Écologique
Au-delà de la simple condamnation de la Pachamama, Léon XIV place une véritable urgence pastorale au cœur de son message. Il exprime un besoin d’urgence écologique, allié à une profonde charité. Il appelle à nourrir la communauté avec « le pain de la Bonne Nouvelle », rappelant que l’évangélisation est au cœur de l’action sociale et écologique. Une transformation authentique de la société ne peut pas s’effectuer sans la lumière du Christ.
Dans ce contexte, plusieurs actions doivent être entreprises pour créer un véritable changement :
- Formation spirituelle : Endosser un enseignement sur la création afin de sensibiliser les fidèles à la beauté de la nature tout en la reliant à leur foi.
- Engagement communautaire : Impliquer les paroissiens dans des projets de préservation, de nettoyage des rivières et de restauration des écosystèmes.
- Création de synergies : Collaborer avec d’autres organisations qui agissent pour l’environnement, garantissant que ces actions soient toujours teintées de l’esprit chrétien.
Il est essentiel que l’engagement chrétien en faveur de l’écologie ne soit pas une simple mode, mais plutôt une réponse authentique à l’appel de Dieu à être de « bons intendants » de sa création. Cette intégration de l’évangélisation et de la charité au cœur des démarches écologiques engage les croyants dans un cercle vertueux qui témoigne de leur foi.
Les Défis d’une Mission Écologique au Service du Christ
La mission écologique que Léon XIV propose aux évêques de l’Amazonie n’est pas sans défis. Dans une époque marquée par un intérêt croissant pour les questions environnementales, l’Église doit naviguer avec soin pour éviter les écueils d’un engagement qui pourrait être perçu comme un décalage par rapport aux priorités spirituelles. Le défi consiste à maintenir le juste équilibre entre l’engagement de la foi et le devoir écologique.
Voici quelques défis auxquels les évêques peuvent faire face :
- Pressions sociopolitiques : Les évêques doivent faire face à des gouvernements et à des groupes d’intérêt qui peuvent perturber une démarche équilibrée.
- Diversité culturelle : Les différentes traditions au sein de l’Amazonie peuvent parfois offrir des visions divergentes sur la manière d’approcher la nature.
- Cohésion des fidèles : Les initiatives écologiques doivent rassembler la communauté et non créer des divisions autour de questions sensibles.
En surmontant ces défis, Léon XIV espère que l’Église pourra offrir un modèle d’équilibre, incarnant un savoir-faire où la création est respectée non seulement dans un but utilitariste, mais comme un acte de louange envers le Créateur.
| Défis | Possibles solutions |
|---|---|
| Pressions politiques | Établir des dialogues avec les institutions pour une collaboration transparente. |
| Diversité culturelle | Travailler avec les leaders traditionnels pour une approche commune. |
| Cohésion communautaire | Développer des programmes éducatifs adaptés aux particularités locales. |
La voix de Léon XIV, portée par son message clair, est un appel à chaque catholique à prendre action pour l’environnement, non pas comme un substitut à l’Évangile, mais comme une extension de sa mission principale.

Je suis Hugo, un passionné de l’environnement âgé de 33 ans. J’ai créé ce blog pour partager mon amour de la nature et sensibiliser les gens aux enjeux environnementaux. Je crois fermement que nous pouvons tous faire notre part pour aider à protéger notre planète.
