En 2022, le volume de pesticides vendus en France n’a pas connu de variations significatives par rapport à l’année d’avant, d’après les informations fournies par l’Etat. Ce dernier a fait part, mardi dernier, de son intention de mettre en place une nouvelle approche visant à diminuer l’emploi de ces substances après la période estivale, une demande fortement soutenue par diverses organisations non gouvernementales.Excluant les produits destinés à l’agriculture biologique et au biocontrôle, les ventes de produits phytopharmaceutiques ont culminé à 43.000 tonnes dites “quantités de substances actives” (QSA) l’année précédente. Ce nombre reste stable depuis trois ans, comme l’indiquent un communiqué partagé par cinq ministères, dont le Ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique. En 2022, ces quantités étaient de 43.013 tonnes, soit une légère augmentation de 0,7% sur l’année, et “cette QSA représente une baisse de 20% par rapport à la moyenne 2015-2017”, a souligné le gouvernement.
La stratégie envisagée
Un des volets de cette stratégie consistera (…) à travailler pour se préparer à un éventuel abandon des substances actives et à promouvoir des méthodes alternatives de protection des cultures.Depuis le Grenelle de l’environnement à la fin de 2007, qui avait établi un objectif de diminution de 50% de l’utilisation des pesticides synthétiques en 10 ans, les deux plans successifs mis en place, Ecophyto 1 et 2, ont conduit à des résultats “insatisfaisants”, malgré les fonds financiers alloués, soit 643 millions d’euros rien qu’en 2019, d’après un rapport gouvernemental de mars 2021.Un nouveau plan gouvernemental
L’ONG Génération Futures, qui a participé mardi au Ministère de l’Agriculture au conseil d’orientation stratégique de la dernière version de ces plans, Ecophyto 2+, a relevé un autre aspect des statistiques comprenant les produits autorisés en bio et le biocontrôle. Elle s’est inquiétée du fait qu’en 2022, “le NODU (soit “nombre de doses unités”), l’indicateur de référence du plan Ecophyto, ait augmenté de 3,5% par rapport à 2021″.“Bien que ce résultat soit inférieur à ceux des années 2013 à 2018, il est préoccupant qu’il soit en hausse”, a ajouté l’organisation, soulignant que cet indicateur était également supérieur de 9% au NODU de 2009, preuve que le plan Ecophyto n’est “toujours pas sur la bonne voie”.De son côté, le gouvernement a annoncé mardi un nouveau plan “Ecophyto 2030 qui sera dévoilé à la rentrée”. “Un des aspects de cette stratégie consistera (…) à travailler pour se préparer à un éventuel retrait des substances actives et à promouvoir des méthodes alternatives de protection des cultures”, selon le communiqué.Génération Futures espère qu’Ecophyto 2030 se fixera des buts précis de réduction de l’utilisation des pesticides, qui devront être réellement atteints par le secteur”, a déclaré son porte-parole, François Veillerette, cité dans un communiqué.Source : Info Durable
Je suis Hugo, un passionné de l’environnement âgé de 33 ans. J’ai créé ce blog pour partager mon amour de la nature et sensibiliser les gens aux enjeux environnementaux. Je crois fermement que nous pouvons tous faire notre part pour aider à protéger notre planète.
